Qu'est ce que le diabète de type 1 ?
Il existe trois types de diabète : le diabète de type 1, le diabète de type 2 et le diabète gestationnel (seulement durant la grossesse). Dans les trois cas, l’organisme n’utilise pas le glucose comme il le devrait.
Qu’est-ce-que le diabète de type 1 ?
Le diabète de type 1 est une maladie chronique, c’est à dire qui sera présente durant toute la vie du malade sans pouvoir êre totalement guérie. Elle apparaît le plus souvent chez l'enfant ou l’adolescent, d'où son appellation ancienne de «diabète juvénile». Cependant, au court de l’histoire, on a finalement découvert d’autres cas atteints, à un âge plus avancé. Le diabète touche donc tout le monde et à tout âge : il peut par exemple se manifester lorsqu'une personne a plus de 70 ans.
Cette maladie n'est pas déterminée par un seul gène, c'est pourquoi on la qualifie de maladie polygénique, due à l'association de plusieurs gènes à allèles mutés. Elle est aussi engendrée par certains virus, aliments ou stress psychologiques et physiologiques.
Le diabète de type 1 est caractérisé par une glycémie, c’est à dire une quantité de glucose, circulant dans le sang, trop élevée. Il est aussi appelé : «diabète sucré». Néanmoins, il n’est pas du a une consommation excessive de sucre, comme certaines personnes peuvent le croire, mais à un défaut concernant la régulation de la glycémie.
En effet, le glucose est un nutriment essentiel pour nos cellules, il est présent dans de nombreux aliments. La digestion de ces aliments libère du sucre qui traverse alors la paroi de l’intestin et passe dans le sang. Chez un individu sein, sa quantité varie peu, quelque soit l’apport alimentaire. Elle semble donc contrôlée par un système de régulation. Ce système fonctionne grâce à des capteurs sensibles aux variations de glycémie. Ce sont les cellules β et α présentes dans le pancréas, regroupées en plusieurs amas appelés îlot de Langerhans. Les cellules α produisent du glucagon, une hormone qui favorise la libération de glucose dans le sang, tandis que les cellules β produisent une hormone appelée insuline ayant un effet inverse. Ces cellules produisent plus ou moins d’hormones, pour réguler la quantité de glucose. Par exemple, en dehors des repas, cette glycémie est de 0,70 à 1 gramme par litre, puis elle augmente lors d’un repas. Les cellules β produisent alors davantage d’insuline pour que la concentration de sucre ne soit pas trop élevée. Pour cela, l’insuline passe dans le sang et va se fixer sur les récepteurs des organes cibles. L’insuline favorise le stockage du glucose dans ces organes, et donc la diminution de sa concentration dans le sang. Le stockage est réalisé sous forme de glycogène.
Les réserves de sucre présentes dans les différents organes peuvent être évaluées :
- foie (55 %)
- muscles (18 %)
- tissu adipeux (tissu fibreux situé sous la peau, composé de cellules graisseuses) (11 %)
- sang et la lymphe (liquide légèrement jaunâtre circulant dans certains vaisseaux du corps humain. (5 %)
Remarque : Lorsque Claude BERNARD réalise l’expérience du foie lavé il s’aperçoit que le foie peut relâcher très rapidement du glucose dans la circulation sanguine. Seul le foie est capable de libérer du glucose dans le sang. C'est pourquoi on parle de «réserves publiques » de glucose pour le foie, alors que celles des muscles sont dites «privées » car utilisées par les muscles eux-mêmes. (Voir l’expérience du foie lavé : https://diabetetpeberthelot.webnode.fr/notre-experience/).
Chez les diabétiques, les cellules β sont détruites par le système immunitaire, il n’y a alors pas de production d’insuline et tout le système de régulation de la glycémie est déréglé. Cela entraine, si le patient n’est pas traité, une hyperglycémie, c’est à dire une quantité trop élévée de glucose non-utilisé dans le sang. Le foie libère sans arrêt le sucre de ses réserves et le glucose en excès est alors éliminé par les urines, avec beaucoup d’eau. C’est pour cela qu’un diabétique boit et urine beaucoup. C’est le phénomène de la glycosurie ou de la cétose (présence de glucose dans l’urine). On soigne donc cette maladie par l’apport quotidien d’insuline que le pancréas ne fabrique plus, on dit alors que c’est un diabète insulino-dépendant. Cette hormone s’injecte à l’aide d’une aiguille par différents endroits du corps selon les patients.
Quelques points sur le traitement :
- L’insuline ne peut pas être prise par la bouche, car elle est détruite par la digestion. Il faut donc l’injecter sous la peau. Le traitement doit être poursuivi toute la vie, sans interruption. Des traitements plus simples ont de grandes chances d’être disponibles un jour (voir partie III), mais actuellement, le traitement par l’insuline permet d’avoir une activité physique, scolaire et professionnelle normale.
- Il est effectué par le patient qui a un diabète. Le médecin est le conseiller, il faut donc apprendre à traiter son diabète.
- Pour que l’insuline soit efficace, elle doit être administrée selon les besoins: en faible quantité entre les repas et la nuit et en plus grande quantité à chaque repas.
Pour savoir quelle est la dose d’insuline dont un diabétique a besoin, il faut surveiller sa glycémie pour éviter au maximum l’hyperglycémie, expliquée ci-dessus, mais aussi l’hypoglycémie c’est à dire le fait d’avoir une glycémie trop basse (moins de 0,60 g/l ou 3,3 mmol/l). Le meilleur moyen de surveiller sa glycémie est fait par le dosage de l’hémoglobine glyquée.
A quoi sert le dosage de l’hémoglobine glyquée (HBA1C)?
L’hémoglobine est la substance qui donne au sang sa couleur. Elle est dans les globules rouges et sert à transporter l’oxygène dans tout l’organisme. L’âge moyen des globules rouges est d’environ deux mois. Le glucose présent dans le sang se fixe sur l’hémoglobine, pendant toute la vie des globules rouges. Il s’accumule donc sur l’hémoglobine pendant deux mois.
Quand on a un diabète de type 1, plus la glycémie est élevée, plus le glucose se fixe sur l’hémoglobine, et plus le taux d’hémoglobine glyquée est élevé. Il indique donc si la glycémie a été, en moyenne, plus ou moins élevée, pendant les deux mois précédant le dosage. Ce dernier consiste à faire une prise de sang afin de calculer la quantité de sucre qui se fixe sur les globules rouges par rapport à la quantité totale de sucre dans le sang. Ce dosage est un point de repère indispensable dans le suivi du diabète.
Les principaux symptômes :

- soif permanente
- fatigue
- émission d'urines abondantes
- amaigrissement
Conséquences :
L’excès de sucre dans le sang endommage les nerfs. Cela entraine une diminution de la sensibilité au niveau de la peau. Certaines blessures cicatrisent moins bien et peuvent alors s’aggraver. De plus, le diabète favorise le dépôt de cholestérol sur les parois artérielles, le sang circule alors moins bien et les membres n’en reçoivent plus assez pour bien cicatriser. Ainsi, le risque d’infection augmente.
Pour éviter les complications du diabète : Au moins 2 fois par an : dosage de l'hémoglobine glyquée (HbA1c) |